One Piece: The Last World (FR)

Chapter 9: God Valley (3)



"Bien ! Maintenant, tu fais partie des pirates d'Alexander le Grand ! » dit Alexander.

« Je suppose que je serai la cuisinière ? » lui répondit Delilah. Avec ses talents culinaires, cela ne faisait aucun doute, mais elle prit quand même le temps de le confirmer.

« Évidemment ! Y en a marre de la nourriture d'Alger », lui répondit Alexander, le ton légèrement dégoûté.

Après avoir mangé la nourriture de Delilah, il semblait que tout ce qu'il avait mangé avant n'était que des ordures.

Sans parler de la comparer à Alger, il n'était même pas cuisinier.

« Alger ? » demanda Delilah, curieuse de savoir qui il pouvait bien être.

« Oh, lui ? C'est le navigateur de l'équipage. Bien qu'il ne soit pas un bon cuisinier, son savoir-faire en navigation est certainement très peu égalé », lui répondit Alexander, le ton fier, comme s'il se complimentait lui-même.

« Il semble que l'équipage a du potentiel », dit Delilah.

« Et tu n'as pas encore vu Abdul. C'est mon second. Il n'y a personne en qui j'ai plus confiance que lui. En termes de force, il est juste un peu plus faible que moi », continua Alexander en lui présentant ensuite Abdul.

« J'ai hâte de les rencontrer. Mais dis-moi, Alex. »

« Hum ? »

« Qu'êtes-vous venus faire sur cette île ? Te connaissant, vous devriez aller directement sur Grand Line, non ? » lui demanda Delilah.

En discutant avec Alexander, elle s'était rendu compte que le courage n'était pas ce qui lui manquait. Alors, elle se demandait pourquoi il s'était arrêté ici, à God Valley.

« Eh bien, il y a deux raisons à cela. Premièrement, nous manquions de vivres, alors nous avons dû nous arrêter sur l'île la plus proche. Et deuxièmement, nous avons besoin d'au moins un cuisinier ou un médecin avant d'aller sur Grand Line. Sans ça, ça aurait été du suicide », lui répondit Alexander.

« Je vois. Cela semble logique. Je suppose que c'est le destin qui nous a réunis alors, Alex », lui dit Delilah avec un sourire.

« Le destin ? Peut-être, qui sait. Dahahahaha ! »

« Il serait peut-être temps de repartir au bateau », suggéra Alexander. Il avait fait le tour de tout ce qu'il pouvait faire et maintenant, il ne restait plus rien.

« Alger et Abdul ont certainement dû acheter des vivres et tout ce dont ils ont besoin. Retournons au navire, c'est mieux », continua Alexander.

« Tu viens ? » lui dit Alexander en souriant.

« Laisse-moi prendre tous mes ustensiles de cuisine et je te rejoins », lui répondit Delilah en lui rendant le sourire avec encore plus d'éclat.

« Besoin d'aide ? » lui demanda Alexander.

« Ça ne serait pas de refus. »

Delilah accepta son aide avec plaisir. Elle avait beaucoup d'ustensiles et de nourriture à prendre avec elle. Et elle ne tolérerait certainement pas de gaspillage.

Ainsi, Alexander et Delilah prirent toutes leurs affaires et se dirigèrent droit vers le port où le voilier était amarré.

Quelque part dans God Valley

Dans un grand bureau taillé dans le bois, densément rempli de feuilles et de cahiers, un den-den mushi sonnait.

Les den-den mushi sont des escargots habituellement munis de téléphones et/ou de fax attachés à leurs coquilles.

Ils permettent à plusieurs personnes de communiquer, même sur de très longues distances.

Au-delà de la communication, ils imitent même les gestes des interlocuteurs.

PULU PULU PULU PULU

CATCHA—

« Mosh mosh, c'est le roi à l'appareil. »

Un grand homme avec les yeux ronds et le nez assez long, il avait les cheveux mi-longs et une barbe de taille moyenne, tous deux d'une couleur foncée.

Le roi de God Valley portait une couronne pour symboliser son règne et un costume avec un col qui atteignait le bas de ses mèches. Ce col était décoré de motifs impérieux.

Le den-den mushi du roi se métamorphosa très légèrement : ses yeux devinrent dorés et une moustache apparut sous son nez.

« Ici Alpha », dit une voix à travers le den-den mushi.

Il semblait utiliser un surnom.

« La princesse Delilah est entrée en contact avec un homme inconnu qui semble être un pirate », continua la voix.

Il semblerait que la personne qui parlait observait Alexander et Delilah. Surtout Delilah.

« Je vois », répondit le roi d'un ton qui ne laissait transparaître aucune émotion.

Que sa fille suive un pirate ou non lui était complètement égal, tant qu'elle réussissait à quitter l'île.

« A-t-elle été forcée ? » demanda-t-il.

« Non. Il semble plutôt qu'il l'ait invitée et qu'elle ait accepté », dit la voix.

« Accepté ? Elle est donc devenue une pirate ? »

« Il semblerait, votre Majesté. »

« Et que sais-tu de ce pirate qui l'a invitée ? » demanda le roi de God Valley.

« D'après les informations que j'ai récoltées, ils sont actuellement trois dans l'équipage sans compter la princesse », dit la voix.

« Rien que ça ? Il semble que ce soit des novices un peu trop sûrs d'eux », rétorqua le roi.

« Au début, c'est ce que je pensais, mais en fouillant un peu plus, j'ai trouvé une chose terrifiante à leur sujet. »

À ce moment-là, il semblait que la voix était teintée de peur en parlant d'eux.

« Oh ? Et peux-tu m'en dire plus ? » dit le roi, curieux de savoir ce qui effrayait tant l'un de ses hommes en qui il avait le plus confiance.

« J'aurais aimé vous le dire, mais ça serait mieux que vous le voyiez par vous-même », dit la voix.

Il semblait que c'était une information publique.

Dans le journal hebdomadaire, peut-être ?

C'était la seule chose qui pouvait être publique dans ce monde perfide. Et encore, souvent, tout n'était pas vrai.

Et honnêtement, le roi ne voyait pas d'autre source d'information que celle-là.

« Dans la dernière version du journal hebdomadaire parue ce matin même, il y a toutes les informations sur ce groupe de pirates », dit la voix.

« Et honnêtement, sans vouloir vous manquer de respect, mon roi, il vaudrait mieux ne pas les provoquer. Ils sont trop dangereux. Beaucoup trop », continua la voix, emplie d'une peur sans limite.

Qu'a-t-il donc lu dans ce journal pour les craindre autant ?

Ont-ils attaqué un royaume et l'ont-ils détruit ?

Mis à part cela, le roi ne voyait pas ce qu'ils pouvaient avoir fait.

Non, en fait, il y avait autre chose, mais le roi n'y avait même pas pensé tant c'était absurde.

« Je vois. Rappelle-moi si tu as autre chose », lui dit le roi avant de raccrocher.

Ainsi, la discussion prit fin.

Le den-den mushi s'éteignit et s'endormit.

Pourtant, le roi continua de le fixer pendant au moins une bonne dizaine de minutes.

Ce n'est qu'alors qu'il se leva de son bureau et marcha vers la porte.

Devant la porte se trouvait son majordome, qui supervisait toutes les tâches du palais royal.

C'était un grand homme de plus de deux mètres de haut, avec des cheveux noirs encre, une paire de lunettes à monture en argent et un costume trois-pièces noir et blanc.

Entendant son roi sortir, Marcus, le majordome, se retourna et lui fit face avant de s'incliner.

« Que puis-je faire pour vous, votre majesté ? » lui dit Marcus.

« Rapporte-moi le dernier journal hebdomadaire paru », dit le roi sans même jeter un coup d'œil à Marcus avant de retourner dans son bureau.

« Tu es spécialement autorisé à entrer pour apporter le journal », ajouta le roi avant de claquer la porte.

« Quels que soient vos ordres, votre majesté », murmura Marcus. Bien que le roi n'allait certainement pas l'entendre, il le dit quand même.

Ainsi, il s'en alla rapidement chercher le dernier journal paru.

Le nouveau devait sortir aujourd'hui normalement.

Je me demande ce que sa majesté recherche dans ce journal, pensa Marcus. Sa majesté ne lisait jamais les journaux. À moins qu'un énorme événement se soit produit, il ne semblait pas s'en soucier.

Mais aujourd'hui, il semblait que ce soit différent.

Qu'a-t-il bien pu se passer ?

C'est avec ces pensées que Marcus se dirigea personnellement vers le vendeur de journaux le plus proche.

En moins de quelques minutes, il y était déjà.

À sa surprise, il semblait qu'il y avait beaucoup de monde.

Tout le monde tenait un journal entre les mains avec des expressions abasourdies et choquées.

Que s'est-il passé ?

À ce moment-là, Marcus sut qu'un événement sans précédent s'était déroulé.

Il se dépêcha et acheta rapidement un journal au vendeur pour une modique somme de 70 belly.

Il sortit vite de la foule qui s'était rassemblée devant le vendeur et lut très rapidement ce qu'il y avait.

Mais bientôt, son expression se déforma à son tour.

« Comment… »

Sa voix ne sortit pas aussi vive que d'habitude, sa gorge semblait s'être desséchée tant il était choqué par les événements.

« Il faut vite que sa majesté voie cela. »

Mais bientôt, il prit une expression résolue et se hâta vers le palais pour que le roi soit mis au courant.

Les événements qui s'étaient déroulés risquaient d'affecter tout West Blue.

Et ce, négativement.

En moins de temps qu'il n'en faut, il arriva au palais.

Montrant directement son identité, les gardes postés à l'entrée le laissèrent passer.

Bientôt, il arriva devant la porte du bureau de sa majesté.

Prenant une grande inspiration et réglant sa posture, Marcus toqua à la porte.

TOC- TOC- TOC-

Marcus attendit quelques instants à l'extérieur avant d'entendre la voix de sa majesté lui dire d'entrer.

Il tourna la poignée, poussa légèrement la porte en avant et entra.

Ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait entrer dans le bureau de sa majesté.

La plupart du temps, seuls les ministres ou des personnes de statut égal y étaient admis.

« Tu as récupéré le journal ? »

C'était la première chose que le roi lui dit.

« Oui, votre majesté », répondit Marcus.

Il s'avança vers le bureau et posa délicatement le journal sur un espace vide.

« Tu peux disposer. »

Lui dit le roi.

« À vos ordres, votre majesté. »

Il sortit donc du bureau, le dos droit et la poitrine gonflée.

Avant de sortir, il se retourna légèrement et jeta un regard discret au roi.

« Un problème ? »

Mais il semblait que le roi l'ait vu.

« Non, votre majesté. »

Surpris que le roi l'ait remarqué, Marcus se redressa encore plus et sortit vite du bureau.

Le roi continua de fixer la porte pendant quelques instants avant de soupirer.

Puis, il tourna tranquillement son regard vers le journal, le prit dans ses mains…

Et commença à le lire.


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