One Piece: The Last World (FR)

Après s'être assuré qu'il s'était assez éloigné de la boutique de vêtements, Alexander put enfin baisser sa garde et continuer à se balader dans la ville.

Mais après avoir passé 30 minutes, il se rendit compte que cela en devenait ennuyant.

"Je devrais peut-être revenir au bateau", se dit-il.

"Il n'y a plus rien à faire ici."

"Mais je devrais quand même voir si je peux manger avant de m'en aller."

Et ainsi, sur le chemin du retour, il croisa beaucoup d'étals qui vendaient de la nourriture. Mais rien qui sortait de l'ordinaire.

Rien qui ne l'ait fait—

"-Hein ?"

Soudainement, il sentit une odeur alléchante.

Il s'y précipita directement sans perdre de temps.

Arrivant devant l'étal, il n'y avait étonnamment personne qui y faisait la queue.

"Comment cela se fait-il… ?"

Avec une odeur aussi alléchante, cet étal serait normalement bondé de monde.

Mais là, il n'y avait que lui et la vendeuse… cuisinière ?

"Yo !"

Mais la vendeuse, comme si elle ne l'avait pas entendu, avait le regard fixé sur son étal.

"Hé oh !"

Mais toujours rien.

C'est quand Alexander décida de lui palper les joues qu'elle se rendit compte que quelqu'un lui parlait.

"Hein ?!" cria-t-elle, surprise que quelqu'un se soit autant approché d'elle sans qu'elle s'en rende compte.

Et qui, qui plus est, l'ait touchée.

"Et qu'est-ce que tu fais ! Ne sais-tu pas qu'il est interdit de toucher des inconnus sans autorisation !" lui cria-t-elle.

"Mais tu ne répondais pas à mes appels…" rétorqua Alexander.

"Ah je- mais Gahh-"

Elle essaya de se défendre, mais en vain.

Le visage rougi, elle décida de passer à autre chose.

"Et qu'est-ce que tu me veux au juste ? C'est mon père qui t'a envoyé, c'est ça ?!" s'exclama la jeune femme d'un ton colérique.

N'ayant jamais de clients pour des raisons plus que délicates, les seules personnes qui la dérangeaient durant son service étaient les hommes de main de son père.

Alors elle pensa naturellement que c'était un homme de son père qui était venu la convaincre de rentrer chez elle.

Chez son père.

"Ton père ? Qu'est-ce que tu racontes ? J'ai juste une dalle atroce !" s'exclama rapidement Alexander pour mettre fin au quiproquo.

"Hein ? Vraiment ? T'es juste venu manger ?" Elle semblait surprise que quelqu'un vienne manger à son étal.

"Tu fais bien de la nourriture, non ?" lui demanda Alexander, quelque peu sceptique.

Le comportement de cette femme le surprenait.

Le visage encore une fois rougi, la femme lui demanda de l'excuser.

"Veuillez m'excuser. Mon père envoie tout le temps des gens pour me ramener chez moi, mais je n'ai aucune envie de retourner dans cette prison.Je suis bien mieux dehors."

Je veux juste manger, pourquoi me raconte-t-elle sa vie…

Alexander était venu à cause de l'odeur alléchante, et maintenant il se retrouvait à écouter les divagations sur le père d'une jeune femme qui semblait avoir fugué de chez elle.

Semblant voir qu'Alexander était ennuyé de ses divagations, la jeune femme s'arrêta et passa à autre chose.

"Encore une fois, désolée… Que veux-tu manger ?"

L'entendant s'arrêter, les yeux d'Alexander se mirent à briller.

Enfin.

Oui, enfin, elle avait enfin arrêté de parler.

"Je vais prendre une portion de tout ce que tu as !" lui dit Alexander.

Pendant qu'elle parlait, il eut le temps de regarder tous les plats qu'il y avait sur l'étal. Et tous, sans exception, lui avaient donné envie.

Alors pourquoi choisir quand on peut tout prendre ?

"Tout ?" La jeune femme semblait surprise de sa commande, mais elle se mit rapidement au fourneau avec un sourire aux lèvres.

Trente minutes plus tard, tout était prêt.

Cela avait pris plus de temps que prévu, car Alexander avait littéralement pris toute la carte.

S'asseyant sur une sorte de table devant l'étal, Alexander se mit à manger.

Tandis que la jeune femme observait avec tendresse Alexander manger.

Elle semblait heureuse de voir une autre personne manger sa nourriture.

Finissant rapidement son repas, Alexander était pleinement satisfait et rassasié.

"C'est certainement les plats les plus bons que j'ai mangés de ma vie", s'exclama Alexander.

Ces derniers jours, il n'avait mangé que le strict nécessaire avec les compétences à moitié bonnes d'Alger et le manque de vivres.

Cette fois-ci, c'était un cuisinier hors pair qui lui avait préparé à manger, et les portions étaient des plus généreuses.

"Ah ? Vraiment ? Eh bien, merci, je suppose." La jeune femme ne semblait pas être habituée à être complimentée à tel point qu'elle ne savait pas comment réagir.

"Et sinon, comment t'appelles-tu, jolie demoiselle ?" lui demanda Alexander.

En l'observant plus attentivement, il se rendit compte que cette jeune femme était vraiment belle. Elle avait de longs cheveux bruns, le teint clair, des yeux rappelant des noisettes.

Elle mesurait à peine 1m80, soit une tête de moins qu'Alexander.

Elle était habillée d'un jean noir, d'une chemise blanche et d'une paire de sandales.

Elle était habillée d'une tenue simple, mais cela ne pouvait cacher sa silhouette parfaite et enchanteresse.

"Delilah. Je m'appelle Rosenberg D. Delilah, et toi ?" lui répondit Delilah, le teint rougi. Si auparavant il l'avait complimentée sur sa cuisine, maintenant c'était sur sa beauté. Et qui plus est, il était assez charmant…

"Moi ? C'est Alexander, capitaine des pirates d'Alexander Le Grand", lui dit Alexander en souriant effrontément.

"Pirate d'Alexander Le Grand ? Désolée, mais je ne connais pas", lui répondit Delilah, avec plus de confusion que de peur. Elle ne semblait pas craindre les pirates.

"Tu sais, ça fait mal que tu me dises ça. Mais c'est normal, nous avons pris la mer il y a à peine une semaine", lui dit Alexander en simulant théâtralement une douleur au cœur.

"Shishishishi, tu ne ressembles pas du tout à un pirate, Alex", lui dit Delilah en riant, appelant même Alexander par un surnom.

"Dahahahahaha, et à quoi devrait ressembler un pirate d'après toi ?!"

"Qui sait, j'en ai moi-même jamais vu, shishishi", lui répondit Delilah.

Elle semblait être une jeune femme joyeuse et prête à rire à tout moment. C'était la seule personne, au-delà d'Abdul, avec qui Alexander s'était senti le plus proche. Il venait tout juste de la rencontrer, mais il semblait qu'il la connaissait depuis longtemps au vu de leur interaction.

"Dis, Delilah, où te vois-tu dans le futur ?"

"Dans le futur ? Hummm…" se mit à réfléchir Delilah.

"Honnêtement, je ne sais pas. Sortir de cette île est déjà devenu un défi à cause de mon père. Et surtout, je n'ai aucune notion de navigation, et personne ne veut m'apprendre à cause de mon père, encore une fois", dit Delilah, légèrement déçue du comportement de son père.

"Je ne comprends pas pourquoi. Il a toujours été gentil avec moi, mais depuis que j'ai avoué vouloir sortir de cette île, il ne semble plus ressembler à son précédent moi."

"Juste parce que tu voulais aller en mer ?" lui dit Alexander en fixant intensément son visage.

"Oui, juste pour ça", lui répondit Delilah en le fixant elle aussi.

"Vraiment ? Juste pour ça ?" répéta Alexander. Pour lui, c'était sûr, Delilah ne lui disait pas tout.

Elle cachait quelque chose.

"Bon… peut-être que j'ai quitté l'île et que j'ai eu des problèmes. Peut-être." Sous le regard intense d'Alexander, Delilah ne put garder la vérité cachée plus longtemps.

"Je le savais. Tu n'as pas l'air d'une personne qui se laisserait faire aussi facilement", la complimenta Alexander.

"Sinon, j'ai une proposition pour toi", proposa soudainement Alexander.

"Une proposition ? Et quelle pourrait-elle être ?" répondit Delilah, curieuse d'entendre ce qu'il comptait lui proposer.

"D'après tes dires, tu veux sortir de cette île et voyager dans le monde, n'est-ce pas ?"

"En effet."

"Bien ! Alors rejoins mon équipage en tant que cuisinière !" lui proposa Alexander.

"Rejoindre ton équipage ?" répéta Delilah, stupéfaite. Jamais dans ses rêves les plus fous, elle n'aurait pensé qu'Alexander l'inviterait dans son équipage.

"Ouais. Toi, dans mon équipage, en tant que cuistot. Qu'est-ce que t'en dis ?" lui répéta Alexander.

"Honnêtement, je me sens bien avec toi, Alex. Et je serais ravie de te rejoindre, mais à une seule condition", lui dit Delilah. Avec Alexander, elle avait senti une alchimie qu'elle n'avait jamais ressentie.

Lui demander de rejoindre son équipage avait été une agréable surprise.

Mais elle avait une condition. C'est-à-dire…

"Je voudrais savoir jusqu'où tu es prêt à aller pour m'avoir dans ton équipage. Es-tu prêt à défier tout ce royaume pour moi, la princesse de ce royaume ?" lui dit Delilah. Elle était en réalité la fille unique du Roi de God Valley, c'était pour ça que son père avait une telle autorité sur cette île. Peu importe où elle allait, l'influence de son père la suivait.

Ce n'est qu'il y a une semaine qu'elle avait pu entrevoir un semblant d'espoir, et elle comptait s'y accrocher. Mais Alexander était arrivé.

"Contre toute l'île ? Est-ce vraiment une condition ? Si ce n'est que ça alors je suppose que tu es la bienvenue dans l'équipage dès maintenant, Delilah", lui dit Alexander.

Pour lui, l'île de God Valley n'était rien. S'il y allait à fond, il était à peu près sûr que lui et Abdul suffiraient à tout détruire à vue.

"Hein, si facilement ? En es-tu sûr ? C'est toute une île, tu sais !" s'exclama Delilah. Elle s'attendait à ce qu'Alexander hésite en entendant son identité et les risques qu'il encourait, mais non.

Il semblait que cela lui était complètement égal.

"Attends, je crois que tu n'as pas bien compris. Je te parle de toutes les forces armées de l'île qui seront après toi si tu m'ajoutes dans l'équipage." Delilah se sentait obligée de bien le préciser, car bien qu'elle vienne à peine de faire connaissance avec Alexander, elle se sentait bien autour de lui. Il était le seul à ne pas la traiter comme une princesse ou une chose à protéger coûte que coûte.

Et elle ne voulait pas qu'il périsse à cause d'elle.

"Combattre toute une île pour un membre de l'équipage, n'est-ce pas ce qu'un vrai pirate ferait ?" lui dit Alexander en souriant.

En entendant ce qu'Alexander disait, Delilah ne put s'empêcher d'en rire.

"Shishishi, idiot, je doute que ce soit ce qu'un pirate ferait, mais merci, capitaine Alex !"

Et avec ces derniers mots, l'avenir de Delilah D. Alya fut changé.

Elle était maintenant membre de l'équipage d'Alexander Le Grand et le cuistot en chef.

Et quiconque oserait avoir de mauvaises pensées à son égard encourra la colère des pirates d'Alexander Le Grand.