Chapter 25: île au trésor (11) (c’est la dernière putain de fois que je fait des titres dans ce format)
"Et d'ailleurs, il y en a un dans cette salle actuellement." Ayant fini ses explications, Alexander montra le chemin à Delilah vers le ponéglyphe historique qui se trouvait dans cette salle au trésor.
"Quel horrible charabia." déclara Delilah en voyant tous les symboles étranges sur le ponéglyphe.
"Donc on a besoin de trouver quatre ponéglyphes rouges pour enfin arriver sur la dernière île et découvrir ce qu'est le One Piece." continua Delilah en essayant tant bien que mal de trouver un sens à ce qu'elle voyait.
"Ouais, c'est ça. Ça va être un peu compliqué de les trouver sur cette vaste mer, mais on a tout le temps du monde de toute façon."
Alexander savait très bien que cela allait prendre un temps fou, mais il gardait quand même foi en leur capacité à les retrouver.
"Encore une chose, Alex." Se frottant le menton, Delilah décida d'exposer ce qui, de son côté, était un problème.
"Hum ?"
"Ces textes, comment allons-nous trouver la dernière île si nous n'arrivons pas à les décrypter ?" demanda Delilah. Elle avait appris d'Alexander qu'il fallait maîtriser une langue spéciale pour lire les ponéglyphes et, sans preuve du contraire, Alexander n'avait jamais dit qu'il pouvait les lire lui aussi.
"Ne t'inquiète pas pour ça, je peux le faire." dit Alexander en toute confiance. Depuis qu'il avait appris à utiliser les voix dans sa tête, il était sûr que les ponéglyphes étaient décryptables via ces mêmes voix. Il l'avait fait une fois, alors pourquoi pas recommencer ?
"Il peut ?" Delilah était plutôt sceptique, mais elle ne remit pas les paroles d'Alexander en doute. S'il disait qu'il le pouvait, c'est qu'il le pouvait vraiment.
"D'accord, je m'en remets à toi alors, capitaine." dit simplement Delilah en se remettant au travail.
Deux heures plus tard, Alexander et les autres avaient fini de remplir tous les sacs qu'ils avaient amenés. Soit un total de sept sacs, c'était le maximum que le bateau pouvait contenir. Plus, et ça ne rentrerait pas du tout.
"On a pour au moins 3 à 5 milliards de berrys." dit Delilah en essuyant la sueur de son front.
"Ouais, ça devrait largement nous suffire pour Grand Line. Et de toute façon, si par malheur il nous manque de l'argent, nous n'aurons qu'à piller une île ou d'autres équipages." dit Alger en refermant un des derniers sacs.
"N'est-ce pas, capitaine ?" redemanda Alger en voyant qu'Alexander était occupé avec un coffre dans les mains.
"Hein ? Tu disais ?" Relevant la tête, Alexander ne semblait pas être attentif à ce que disait Alger.
"On parlait de la somme totale que ça nous apporterait." Alger répondit simplement, sans oublier de noter le comportement de son capitaine.
"Oh, et combien à ton avis ?" demanda Alexander en tapant légèrement la boîte avec son poing.
"C'est à prendre avec des pincettes, mais je pense que nous avons pour au moins 3 à 5 milliards de berrys." dit Delilah en s'adossant à l'un des sacs.
"Avec un peu de chance, peut-être plus." continua Alger en ne quittant pas des yeux le coffre que tenait Alexander. Il se demandait pourquoi il ne l'avait toujours pas ouvert si celui-ci l'intéressait autant.
"Vous vous trompez sur une chose." Se déconcentrant du coffre qu'il avait dans les mains, Alexander adressa des paroles qui rendirent Delilah et Alger perplexes.
"Que veux-tu dire par là, Alexander ?" dit Alger en prononçant son nom et non son titre pour la première fois.
Notant ce fait, Alexander sourit et regarda Alger droit dans les yeux.
"Ce trésor date d'il y a 800 ans. Et par conséquent, tous les bijoux qui s'y trouvent datent eux aussi d'il y a 800 ans, et ce genre de chose ne prend que de la valeur avec le temps."
"Donc votre évaluation est incorrecte. Multipliez ça par au moins deux ou trois et là, on peut parler." dit Alexander avant de remettre son attention sur le coffre au trésor une nouvelle fois.
"Je n'y avais pas pensé sous cet angle." pensa Alger en se frottant le bouc. Il avait, dans sa précipitation, négligé la véritable valeur de ce trésor : il était historique avant d'être monétaire.
"Multiplier par deux ou trois le trésor ? On a actuellement à peu près 3 à 5 milliards et donc, si on multiplie ça par au moins deux, ça nous fera…" déclara Delilah en regardant ses doigts, comme si elle pouvait en compter des milliards.
"Au plus bas, 6 milliards, et si on pète le jackpot, 15 putains de milliards !" continua Delilah en regardant avec excitation ses dix doigts tendus. Elle n'en avait même pas assez pour compter le jackpot. C'était encore mieux que tout ce qu'elle aurait pu imaginer.
"Et si c'est multiplié au moins par deux, ça voudrait dire que ce trésor ne vaut pas 17 milliards et 600 millions, mais plutôt 35 milliards et 200 millions, et cela n'est qu'un minimum." s'exclama Alger en regardant tout autour de lui.
"Putain ! Putain ! Putain ! Shiahahahahaha !" Tapant des pieds au sol, Delilah se mit à rire follement.
"Ce coffre. Pourquoi tu ne l'ouvres pas, Alexander ?" Ignorant complètement le comportement de Delilah, Alger porta plutôt son attention sur le coffre qu'Alexander tenait.
"Je n'y arrive tout simplement pas." dit Alexander en haussant les épaules, impuissant face à la situation.
"Et d'ailleurs, vous ne l'avez pas senti ?"
"Senti ?" répéta Alger, ne comprenant pas ce qu'Alexander voulait dire par là. Déjà qu'il n'arrivait pas à ouvrir ce coffre, mais en plus il avait quelque chose d'autre de spécial ?
"Que veux-tu dire par là, Alex ?" Les paroles d'Alexander avaient aussi attiré l'attention de Delilah, qui reprenait son souffle après un fou rire incontrôlable.
"Mettez-y toute votre attention et peut-être comprendrez-vous ce que je veux dire." dit simplement Alexander sans expliquer davantage.
Un silence lourd s'installa dans la salle alors qu'Alger et Delilah concentraient toute leur attention sur le coffre qu'Alexander tenait dans ses mains.
"Rien. Je ne ressens rien." dit Delilah en fronçant les sourcils. Elle avait fixé le coffre avec toute sa concentration, mais elle n'en tira rien.
"Je vois, ce n'est pas important de toute façon." dit Alexander en la réconfortant.
"Si tu le dis… Et toi, Alger ?" répondit Delilah en passant sa main dans ses cheveux.
"Je sais pas trop… Je ressens un sentiment discordant en moi quand je regarde ce coffre." Alger avait l'impression d'être dans une situation de désespoir en fixant le coffre, à tel point qu'il détourna le regard pour reprendre son souffle.
"Eh, tu vas bien ?!" Voyant le comportement inhabituel d'Alger, Delilah s'approcha rapidement.
"Huff… Huff…" Mais Alger ne répondit pas, il ne faisait que reprendre son souffle inlassablement, sans s'arrêter.
"Peur."
"C'est de la peur, la peur d'un danger qui t'est actuellement incompréhensible et qui te tourmente. Je le ressens aussi en regardant ce coffre. Repose-toi quelques instants et ça passera." dit Alexander en souriant, sans montrer le moindre signe de malaise, contrairement à Alger.
"Peur ?" Cela attira l'attention d'Alger, qui retrouvait enfin son souffle. C'était la première fois qu'il faisait face à un danger aussi abstrait.
"Avec un peu d'entraînement, cela n'aura plus d'effet sur toi. Regarde-moi, j'en suis le parfait exemple." déclara Alexander en se pointant du doigt.
"Je vois." La voix d'Alger semblait sèche, comme s'il n'avait pas bu d'eau depuis longtemps. Un instinct de danger pouvait affecter tout le corps, surtout si l'on n'y était pas préparé.
"Mais pourquoi est-ce que je ne l'ai pas ressenti, moi ?" demanda Delilah en soulignant un fait crucial. Pourquoi Alger et pas elle ?
"Oh ? Eh bien, c'est tout simplement parce que les sens d'Alger sont plus affûtés que les tiens. Surtout qu'Alger était un marin qui a côtoyé les dangers de la mer durant quasiment toute sa vie, alors que toi, sans vouloir te manquer de respect, tu as eu une vie choyée la plupart du temps. Le danger était très loin de ta vie, je me trompe ?" expliqua Alexander aussi efficacement que possible, soulignant la différence entre elle et Alger. Ils avaient vécu des vies complètement opposées.
"Non, t'as totalement raison." Delilah ne put qu'admettre la vérité. Dans toute sa vie, à part lorsqu'elle avait essayé de fuguer, elle n'avait jamais été confrontée à un réel danger.
"Mais comment dois-je faire pour que mes sens et mon instinct évoluent ?" Elle refusait de rester dans cette situation. Elle devait devenir encore plus forte et être digne de faire partie de l'équipage d'Alexander.
"C'est très, très simple. Comme je l'ai déjà dit à Alger, il n'y a que les combats de vie ou de mort qui sont vrais dans ce monde perfide. Donc si tu veux devenir plus forte, tu sais ce qui t'attend." dit Alexander en regardant Delilah intensément, comme s'il voulait la consumer.
"Des combats où la vie et la mort ne sont pas prévisibles, c'est ça ? J'en ferai autant qu'il le faudra pour devenir la plus forte !"
"La plus forte de toutes les femmes ! Il n'y a que ça de digne d'être dans ton équipage, n'est-ce pas, capitaine ?!" Sous le regard intense d'Alexander, Delilah se mit légèrement à rougir avant de prendre son courage à deux mains et de dévoiler, pour la première fois, l'un de ses rêves les plus profonds.
Depuis toute petite, elle avait entendu des légendes sur des hommes incroyables, mais rares étaient celles sur des femmes. Alors, elle fouilla toutes les histoires sur des femmes légendaires, mais elle fut gravement déçue. À part leur force, elles n'avaient rien accompli d'autre.
Du moins, jusqu'à ce qu'elle tombe sur la biographie d'une certaine reine d'une grande nation de Grand Line.
La reine Nefertari D. Lillie.
Et depuis qu'elle avait lu cette biographie, Delilah voulait entrer dans l'histoire comme cette reine l'avait fait.
Et la seule manière qu'elle avait trouvée était de devenir la plus forte. Cette ambition n'avait fait que croître après avoir mangé un fruit du démon.
Il y'avait aussi l'existence d'une île portant le plus grand trésor du monde et le fait qu'il y a une chance qu'ils l'atteignent a fait que son rêve était un pas plus réalisable.
Et c'est pourquoi, en cet instant, Delilah dévoila son rêve le plus caché.
Devenir la plus forte des femmes de l'histoire de l'humanité.