A special witcher (french)

« Aiden, es-tu prêt ? » demanda Vesemir en me fixant d'un regard sérieux.

« Oui, » répondis-je d'une voix plus assurée que je ne me sentais réellement.

Il hocha lentement la tête. « Bien. Tu vas maintenant affronter l'épreuve des éléments. »

Je fronçai les sourcils, intrigué. « Et ça consiste en quoi exactement ? »

Vesemir resta silencieux un instant, observant l'entrée de la grotte qui semblait m'appeler. « L'épreuve des éléments te permet d'acquérir le pouvoir nécessaire pour maîtriser les signes. Mais elle n'est pas sans danger. »

L'épreuve du cercle des éléments consiste à récupérer le pouvoir des éléments pour maîtriser les signes des sorceleurs.

L'épreuve de la chasse demande de récupérer, seul, une glande de wyvern, en utilisant uniquement nos connaissances et notre force.

Mais la plus redoutable reste l'épreuve psychologique. C'est la plus importante, mais aussi celle où la plupart des aspirants échouent. Elle nous plonge dans un état de transe grâce aux herbes, où nous sommes confrontés à nos peurs les plus profondes. Si nous perdons le contrôle ou exagérons notre état, cela peut provoquer un arrêt cardiaque. Ce qui la rend encore plus dangereuse, c'est qu'on ne se rend même pas compte de ce qui se passe.

Pour l'instant, je commence par la première épreuve : récupérer le pouvoir du cercle des éléments. D'après ce que j'ai appris dans The witcher 3, il pourrait y avoir un cyclope dans cette grotte. Mais je ne sais pas s'il est là depuis longtemps ou non. C'est pour cette raison que je me suis tourné vers Vesemir, le seul à m'accompagner, pour lui poser la question.

Je jetai un coup d'œil à la grotte, une ombre pesante s'étendant devant moi. Mon cœur battait plus vite. Je savais que ces prochains jours allaient être éprouvants.

« Selon les écrits, il y aurait un cyclope dans cette grotte, » dis-je en ramenant mon regard sur Vesemir. « Est-ce vrai ? »

Un léger sourire étira ses lèvres, mais son regard resta imperturbable. « Malheureusement, je ne peux rien te dire. Cette épreuve est là pour tester ton courage, ta détermination, et ton intelligence. »

Je soupirai, un mélange de frustration et d'appréhension montant en moi. « Très bien. »

Me tournant vers la grotte, je pris une profonde inspiration avant d'avancer, chaque pas semblant me plonger un peu plus dans l'inconnu.

« Bonne chance, Aiden, » lança Vesemir derrière moi. Sa voix portait un calme presque réconfortant. « Que la voie du sorceleur te guide. »

Je ne me retournai pas. Le froid de la grotte m'enveloppa, et l'obscurité m'engloutit tout entier.

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"C'est humide."

Une observation peut-être banale, mais pour moi, elle était cruciale. Le sol glissant et les parois ruisselantes de la grotte allaient compliquer mes mouvements. Ce n'était pas comme dans un jeu où tout semble simple et rapide. Ici, dans la réalité, chaque pas demandait une concentration maximale.

Le silence était presque assourdissant. À part le son des gouttes d'eau tombant sur les rochers, il n'y avait rien. Pas de vent, pas de vie… Rien. Et pourtant, l'atmosphère oppressante semblait peser sur mes épaules.

Alors que je balayais la grotte du regard, un bruit léger me parvint : une respiration lente et profonde. Quelque chose de vivant.

Je m'approchai doucement, chaque pas mesuré, évitant les flaques d'eau qui auraient pu trahir ma présence. Plus j'avançais, plus la respiration se faisait forte, résonnant contre les parois de la grotte.

Puis je le vis.

Un cyclope, immense, endormi au centre d'une petite alcôve. Sa peau épaisse ressemblait à de la pierre fissurée, et un sceau lumineux brillait faiblement sur son front.

Je n'ai aucune chance contre lui, pensai-je, mon souffle se coupant un instant.

Je m'accroupis derrière un rocher, réfléchissant à une solution. L'affronter était hors de question. Un seul coup de ce colosse, et je serais réduit à l'état de bouillie. Même les plus puissants sorceleurs évitent les cyclopes. Leur force est titanesque, et ils protègent instinctivement leur œil, leur point faible. S'ils le couvrent, ils chargent sans relâche, et il est impossible de parer leurs attaques.

Non, le combat n'était pas une option.

Je balayai la grotte des yeux, cherchant une issue. Une légère brise effleura mon visage. De l'air. Cela signifiait qu'il y avait une sortie sur la gauche.

Prenant une profonde inspiration, je me levai et me dirigeai doucement dans cette direction, veillant à ne pas faire de bruit. Chaque pas semblait durer une éternité, mais finalement, j'atteignis l'ouverture et quittai la grotte sans déclencher d'alerte.

Je m'écroulai à genoux, reprenant mon souffle.

"J'avoue que j'ai eu chaud," murmurai-je, encore tremblant. "Pouvoir ou pas, je savais que je n'aurais eu aucune chance."

Devant moi, un sentier sinueux grimpait vers l'autel des éléments. Mais alors que je montais, une énorme pierre s'écrasa juste à côté de moi, soulevant un nuage de poussière.

Je levai les yeux.

Des trolls de pierre, furieux de m'avoir manqué, lançaient déjà une autre salve.

Je me mis à courir, esquivant leurs projectiles tout en réfléchissant à un plan. Je ne pouvais pas les affronter directement. Peut-être que ça vous fait penser que je suis faible, mais croyez-moi, la réalité est bien différente du jeu.

En arrivant en haut, je fis face aux trolls. Ils couraient dans ma direction, prêts à m'écraser. Je levai les mains en signe de reddition et criai :

"Stop ! Stop ! Je ne veux pas me battre !"

Les trolls s'arrêtèrent net, surpris. Ils échangèrent des regards, se grattant la tête comme s'ils ne comprenaient pas ce qui venait de se passer.

"Chair parle ?" demanda l'un d'eux, fronçant les sourcils.

"Oui, je parle," répondis-je en hochant la tête, espérant qu'ils m'écoutent.

"Pourquoi chair parle ? Chair court, chair crie, pas parle," ajouta un autre troll en secouant la tête d'un air perplexe.

"Je ne suis pas ici pour me battre," insistai-je, gardant les mains bien visibles.

Les trolls se regardèrent à nouveau. "Pas battre ? Pas battre ?"

L'un des trolls haussa les épaules et déclara : "Drôle chair."

Soupirant de soulagement, je pointai du doigt l'autel, visible au loin. "Je dois aller là-bas, c'est tout."

"Non !" rugit un troll plus massif, croisant ses bras comme un enfant contrarié. "Là-bas, territoire troll. Chair pas aller !"

"Je comprends," dis-je calmement. "C'est pour ça que je demande votre permission."

"Permi… quoi ?" demanda le premier troll, confus.

"Permission," répétai-je.

"Permission ? Chair parle mots compliqués. Troll pas comprendre."

Je cherchai une alternative. "D'accord, disons… un échange. Je peux passer, et je vous donne quelque chose en retour."

Les trolls se regardèrent, leurs visages illuminés par cette idée.

"Chair donne trucs ? Chair donne cailloux ?" demanda l'un d'eux avec enthousiasme.

"Oui, cailloux !" ajouta un autre, sautillant presque sur place.

"Cailloux," marmonna le troisième, l'air soudain très sérieux.

"Très bien," dis-je. "Je vais chercher des cailloux."

Je redescendis légèrement pour ramasser cinq pierres au hasard, puis je retournai vers eux et leur tendis ma collecte.

"Cailloux !" crièrent-ils à l'unisson, leurs visages rayonnant de joie.

"Je peux passer maintenant ?" demandai-je, espérant que ce serait suffisant.

Un des trolls fronça les sourcils, tenant une pierre dans sa main massive. "Chair donne cailloux, mais… arme aussi."

"Quoi ? Mon épée ?"

"Oui, épée. Chair donne épée, troll content," déclara-t-il en hochant vigoureusement la tête.

Je serrai les dents. Leur donner mon arme me mettait en danger, mais je n'avais pas d'autre choix. Avec hésitation, je tendis mon épée.

Les trolls sautèrent de joie. "Chair ami troll maintenant. Chair peut passer !"

Profitant de leur distraction alors qu'ils jouaient avec les cailloux et l'épée, je me dirigeai rapidement vers l'autel.

En arrivant devant, je m'assis en tailleur et fermai les yeux, calmant ma respiration. Je fis le vide dans mon esprit, me concentrant sur l'énergie qui m'entourait.

Un vent léger se mit à tourner autour de moi, une sensation étrange mais apaisante. Puis, comme si une porte invisible s'ouvrait, des connaissances me furent transmises : les signes des sorceleurs. Ils s'inscrivaient dans mon esprit, un à un. Mais soudain, une énergie différente, glaciale, me traversa.

[Hrívë Estel.] pensai-je 

J'ouvris les yeux, surpris. Ce signe… Je ne l'avais jamais entendu auparavant. Et pourtant, il était là, gravé en moi, comme une évidence.

[Est-ce dû à mes pouvoirs ?]

Je retournai vers les trolls pour récupérer mon épée, profitant de leur distraction avec les cailloux, puis je repris le chemin de la sortie, esquivant de nouveau le cyclope endormi.

À l'entrée de la grotte, Vesemir m'attendait, un sourire discret sur le visage.

"Bien joué."

"Merci. Mais, Vesemir… Sais-tu ce que signifie Hrívë Estel ?"

Il fronça légèrement les sourcils. "Mmh, non. Pourquoi ?"

"En plus des signes normaux, j'ai reçu ce signe-là."

"Je vois. Peut-être qu'on trouvera des informations dans les quelques livres qui nous restent. Mais pour l'instant, rentrons. Je n'ai pas envie que Lambert fasse à manger. Nous chasserons un cerf avant de rentrer, et je t'entraînerai aux signes."

"Bien, Vesemir."

Nous repartîmes vers le château, deux cerfs en main, prêts pour le prochain entraînement.